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Publication

Approche nutritionnelle dans la prise en charge de l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire

Abstract

Children in developing tropical countries are frequently undernourished. In rural areas, they are also often affected by Buruli ulcers. The treatment of this mutilating disease is sometime long and difficult for malnourished patients. Moreover, the eating behavior of patients with Buruli ulcers does not promote its quick healing, with numerous foods prohibited. They eat fewer fruits and legumes, which are rich in vitamins and minerals. Our survey in two health centers showed that only 8% ate fruits and legumes, and 29% leafy greens. This food deprivation increases their nutritional deficiencies. We conducted a nutritional intervention among Buruli ulcer patients (30 patients) in one center, and compared their healing with that of Buruli patients without nutritional care (n = 21). Those patients who received the intervention spent less time at the hospital (less than six months). Our study shows the association between the healing of Buruli ulcers in Côte d'Ivoire and good nutritional status: those with the intervention healed faster and presented fewer disabilities than the control patients.

Translated Abstract
La santé des enfants des pays tropicaux en développement se caractérise en grande partie par des fréquences élevées de malnutrition protéino-énergétique (MPE) et de carence en micronutriments. Ces enfants sont également exposés à l’ulcère de Buruli, dont ils sont souvent la cible. La prise en charge de cette maladie mutilante causant de larges plages d’ulcération cutanée s’avère longue et difficile dans un contexte de malnutrition chronique. À cela s’ajoutent les comportements alimentaires des patients atteints de l’ulcère de Buruli, qui ne favorisent pas la cicatrisation des ulcères. Dans notre étude menée dans deux centres de santé de Côte d’Ivoire, portant sur 51 enfants atteints de l’ulcère de Buruli, seulement 8 % consommaient des fruits et légumes, et 29 % des feuilles vertes. Ces privations alimentaires ont pour conséquence une accentuation des carences nutritionnelles. Dans l’un des centres de santé, 30 patients ont bénéficié d’une prise en charge nutritionnelle alors que dans l’autre centre, 21 n’avaient pas cette prise en charge. Après six mois, les patients en déficit alimentaire avaient un retard de cicatrisation de leurs lésions cutanées. L’étude met en lumière le lien entre un bon état nutritionnel et la cicatrisation de l’ulcère de Buruli en Côte d’Ivoire. Il apparaît que les patients bénéficiant d’une prise en charge nutritionnelle ont un temps d’hospitalisation plus court (moins de six mois) et guérissent plus rapidement dans 85 % des cas. Ils présentent moins de séquelles fonctionnelles (7 % des cas) que ceux qui ne bénéficient pas d’une prise en charge nutritionnelle.

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Type
Journal Article
Author
Koffi Y
Konan A
Delmont J
Adjet A
Rey J